Un an après le début de la pandémie de Covid-19, les connaissances de cette infection chez la femme enceinte sont encore fragmentaires. La transmission du SRAS-CoV-2 apparaît rare et sans conséquence par voie intra-utérine ; elle n’a pas été démontrée par le lait maternel. Après la naissance, la transmission mère-enfant reste peu probable sous réserve d’une bonne application des mesures barrière (masque et gel hydroalcoolique).
Pourtant, bien que la grossesse ne soit pas encore unanimement considérée comme un facteur de gravité, plusieurs données suggèrent un risque accru. Une étude des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) portant sur plus de 450.000 femmes atteintes de Covid-19 symptomatique montre que le taux d’admission en unité de soins intensifs, de ventilation invasive, d’oxygénation par membrane extracorporelle et de décès est plus élevé chez les femmes enceintes que chez les femmes non enceintes en âge de procréer. De plus, la Covid-19 multiplie par 3 le risque d’accouchement prématuré. Par ailleurs, les facteurs classiquement associés à une morbidité maternelle, tels que l’âge supérieur à 35 ans, le surpoids, l’obésité, l’hypertension et le diabète, exposent les femmes atteintes de Covid-19 à des formes plus sévères.
Source: Académie nationale de médecine, Communiqué de presse