Journée : Solitude et individuation

Journée de réflexion éthique :

Solitude et individuation : quels risques et défis

pour les personnes vulnérables ?

26 sept. 2025

Galerie Hoffsteter – Plomodiern

Argumentaire

Solitude et individuation : quels risques et défis pour les personnes vulnérables ?

La solitude est aujourd’hui reconnue comme un phénomène majeur de notre époque. Qu’elle soit choisie ou subie, ponctuelle ou chronique, elle touche tous les âges, toutes les générations, tous les contextes sociaux et culturels, et peut avoir de profondes répercussions sur la santé physique, mentale et le vivre-ensemble. En France comme ailleurs, les études récentes révèlent une augmentation préoccupante du sentiment de solitude et d’isolement, notamment chez les jeunes, les personnes âgées, les aidants, les malades, les personnes en situation de précarité ou encore dans le monde du travail.

Cette « épidémie de solitude » accentuée notamment par la crise de la Covid-19, est reconnue comme un problème de santé publique. La solitude chronique augmente le risque de décès prématuré de 26 %, et l’isolement social de 29 %. Ces effets peuvent être comparables à la consommation de 15 cigarettes par jour, surpassant même les effets délétères de l’obésité, de l’inactivité physique ou de la consommation excessive d’alcool. Le manque de liens sociaux expose davantage les personnes au risque d’accident vasculaire cérébral, de démence, d’anxiété, de dépression, de suicide et bien d’autres maladies. C’est la raison pour laquelle l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment créé une Commission mondiale sur le lien social, soulignant l’urgence d’une mobilisation globale pour traiter la solitude comme une menace sanitaire prioritaire, promouvoir le lien social, et accélérer la mise en œuvre de solutions à toutes les échelles.

Face à ces réalités toujours complexes, une réflexion éthique s’impose : quelles responsabilités individuelles et collectives engagent les expériences de la solitude ? Comment repenser les liens sociaux, la place de la vulnérabilité, la solidarité, la prévention ? Que signifie « vivre ensemble » dans un monde où la solitude occupe une place majeure ? Comment concilier respect de l’autonomie et solidarité dans l’accompagnement des personnes seules ? Quelles valeurs éthiques peuvent permettent de guider les pratiques professionnelles, les politiques publiques, les initiatives citoyennes face à cette “épidémie silencieuse” ? Inversement, la solitude, quand elle est recherchée et élaborée, peut-elle jouer un rôle dans le processus d’individuation ?

Programme

9h00 –  Introduction/ouverture

M. Joël Blaize, maire de Plomodiern

M. Jean-Luc Fichet, sénateur du Finistère

Dr Cyril Hazif-Thomas, praticien hospitalier, docteur en droit, directeur de l’EREB

9h30 – La solitude et le Droit – M. Quentin Le Pluard, Maitre de Conférence en droit privé

10h00 – Réflexion à partir d’une pratique de psychogériatre – Dr Marion Andro, praticien hospitaliser, intersecteur de Psychiatrie de la personne âgée, CHU Brest

10h30 – Pause

10h45 – Solitude chez les jeunes, solitudes contemporaines – Dr Soazic Peden, praticien hospitalier, pédopsychiatrie, Bohars

11h15 – « Solitude, j’aurai ta peau » – Mme Cathy Morice, art-thérapeute, présidente d’ArtsBourg

11h45 – Echanges avec la salle

12h30 – Pause déjeuner

14h00 – Solitude, personnes vulnérables, et mesures de protection – Dr Olivier Drunat, praticien hospitalier, gériatre APHP

14h30 – Réflexions autour d’une éthique de la solitude – Mme Josianne Jegu, membre du Conseil d’Orientation de l’EREB, membre France Asso Santé, France Alzheimer

15h00 – Intervention de M. Slimane Harrag et/ou M. Xavier Cail, aumôniers du CHU de Brest

15h30 – Pause

15h45 – Table ronde : Heurs et malheurs de la solitude

16h45 – Conclusion – Dr Cyril Hazif-Thomas, praticien hospitalier, docteur en droit, directeur de l’EREB, et M. Dominique Pian, philosophe, membre du conseil d’orientation de l’EREB

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